samedi 30 août 2008

Une citation de Benjamin Franklin (Boston, 1706-Philadelphie, 1790)

They who can give up essential liberty to obtain a little temporary safety, deserve neither liberty nor safety.
Ceux qui sont prêts à sacrifier une liberté essentielle pour acheter une sécurité passagère ne méritent ni la liberté, ni la sécurité.

jeudi 28 août 2008

Wall-E d'Andrew Stanton, 2008


Et Apple créa la femme...

La première partie de "Wall-E" est un superbe Chaplin numérique, plein de poésie et de burlesque.
Joli croisement entre un Caterpillar et une paire de jumelles, le personnage principal ne paie pas de mine, et pourtant, il a le charisme inexplicable de son grand frère spirituel E.T. Occupé à nettoyer sans relâche une planète bleue ensevelie sous les déchets, Wall-E semble très seul dans ce paysage monochrome aux reliefs magnifiques et décadents. Alors bien sûr quand arrive LA femme, celle que Dieu a créé, il en tombe immédiatement amoureux. Eve est une ravissante poupée carrossée comme un Mac et aux performances technologiques impressionnantes. Certes, notre petit robot cabossé fait pâle figure à côté mais il est bourré de charme et il va en user. Débute alors un merveilleux ballet aérien et muet entre les deux étrangers qui vont apprendre à s'apprivoiser. Méfiante, elle lui tire dessus. Persévérant, il lui offre tous ses trésors récoltés dans les décharges. Intriguée, elle fronce ses beaux yeux bleus. Grand prince, il la couvre de bijoux (cf photo).
Ils sont seuls au monde, ils n'ont pas d'histoire. Plus rien n'existe avant eux, autour d'eux, rien que leur danse gracieuse et leur relation qui se déploie sous nos yeux. Car c'est ainsi que vivent les amoureux, leurs corps en mouvement dans un espace indéfini fait de légèreté et de bonheur infini.
La première partie de Wall-E est définitivement un moment d'émotion pur, gratuit et sans aucune psychologie. Du vrai cinéma.
La seconde partie, dans l'espace, ne présente, à mon sens aucun intérêt. L'univers est moche, le propos convenu et grossier. Voilà 45 minutes qui, si on les supprimait, feraient de Wall-E l'un des plus beaux moyen-métrages d'Hollywood.

dimanche 24 août 2008

Disneyland Paris

Pour la petite histoire...

Voilà maintenant 3 ans que j'ai une tendresse particulière pour ce parc d'attraction qui a suscité bien des polémiques lors de son implantation en France. Mon fils avait 2 ans et demi lorsque nous y sommes allés ensemble pour la première fois. Séparée de son père depuis déjà un an et demi à l'époque, je traversais une période sombre où rien ne me semblait fonctionner de façon fluide, notamment les relations avec mon fils. De fait, il traversait, lui aussi, un moment trouble de son histoire, le bonheur des enfants étant, malheureusement, étroitement lié à celui de leurs parents, et plus particulièrement à celui de leur mère à cet âge. Bref, nous nous étions perdus de vue avec mon fils, et cela même si nous vivions sous le même toit. Disneyland Paris a été le lieu de nos retrouvailles, c'est pourquoi je suis difficilement objective en ce qui concerne cet endroit que je juge depuis comme un véritable Éden familial. Probablement l'équivalent de ce que sont Paris et Venise aux amoureux.
Cela dit, mon contexte personnel étant ce qu'il était à l'époque, je pense que ce parc a réellement été pensé pour que chacun y passe un moment exceptionnel de communion en famille et j'ai plusieurs raisons objectives d'affirmer cela.

Politically correct

Tout d'abord, personne n'est oublié à Disney : à l'entrée du parc, on vous loue, au choix, des poussettes ou des fauteuils roulants pour les personnes handicapées, âgées ou obèses. Les restaurants proposent des menus végétariens et, par ailleurs, tout est ultra sécurisé et même les enfants kamikazes n'ont aucun risque de se faire mal nulle part. Enfin, tout ce qu'on y voit est labellisé "politiquement correct", ce qui, je dois l'avouer est plutôt agréable lorsque l'on se balade avec des petits, habitué à passer devant des kiosques à journaux qui rivalisent avec la vitrine d'un sex shop. Le parc ayant été conçu sur le même modèle que ceux de Floride et de Californie, on sent l'influence, pour le coup hautement bénéfique, des lobbies des minorités au sein d'une société procédurière. Car c'est ainsi que les droits de chacun sont respectés aux USA, grâce à la pression des lobbies qui réclament des lois spécifiques, en faveur de chaque groupe. Ce modèle a ses limites mais, à l'heure où les français se posent la question de la discrimination positive, force est de constater que la démarche américaine repose sur le respect des individualités et a porté ses fruits en terme d'intégration, tout du moins, dans le monde du travail. À ce propos, la première fois que j'ai vu des enfants handicapés à la télévision qui étaient là en tant "qu'enfants comme les autres" et non en tant "qu'handicapés", c'était dans une émission américaine, appelée "Sesame Street". En France, le seul moment où l'on peut apercevoir ces minorités, c'est lors du Téléthon. No comment.

All inclusive

À Disney, on en a pour son argent. Et j'adore ce concept typiquement américain de l'assiette qui déborde versus la cuisine nouvelle européenne, très jolie, mais tellement frugale.
L’entrée des 2 Parcs est certes très chère, mais il faut envisager une journée à Disney comme un événement exceptionnel, à renouveler tous les 3-4 ans par exemple. Surtout que, là-bas, chacun peut se contenter de payer son entrée puis passer une journée de bonheur à volonté sans débourser un centime de plus. Ce cas de figure est totalement illusoire, je vous le concède, étant donné la présence massive de tout le merchandising siglé Walt Disney, mais théoriquement, c'est possible.
Venezdonc un matin à l’ouverture, vers 10h et repartez le soir (en été) à 23h00, vous saurez pourquoi vous avez décaissé 59 euros par adulte et 51 euros par enfant. Sans compter les tarifs spéciaux qui sont nombreux… Sur place, vous pouvez manger dans l’un de leurs nombreux fast-foods hors de prix ou aussi emmener votre pic-nique et vous installer sur l’une des nombreuses tables de leurs restaurants qui ne sont pas réservées qu’aux personnes qui consomment. Et là, avouez que, dans n'importe quel café de France, il est impossible de venir «avec son manger».
Sachez toutefois que les RER en direction de Paris ne sont pas réglés exactement sur les horaires du parc (une hérésie de la SNCF) et qu'il vaut mieux prévoir de partir à 23h pétantes pour ne pas louper le dernier, ce qui ajouterait une note de taxi assez salée à l'addition.
Revenons aux parcs en eux-même… Ils sont d’une beauté et d’un gigantisme qui a de quoi séduire tous les rêveurs, et je ne trouve aucunement qu’il s’agisse là d’un imaginaire limité car ces parcs sont aussi vastes que les étendues de l’ouest américain. En plus, l’univers du génie Walt Disney est tellement prolixe que chaque recoin de ces parcs recèle de souvenirs d’enfance pour chacun : la féérie de Blanche-Neige, le cynisme de Pinocchio, la mécanique de Cars… Bref, les mythes disneyiens sont tellement nombreux qu’il faudrait une ville de la taille de Paris pour tous les mettre en scène.
Par ailleurs, chaque détail, chaque brin d’herbe est entretenu comme si les enfants allaient se mettre à 4 pattes aux 4 coins du parc pour inspecter l’état de la végétation et des décors en carton-pâte.
Aucune fausse note dans l’accueil non plus. Je ne sais pas par quel super manager de choc à l’américaine ils sont tous briefés, je ne sais pas non plus combien ils sont, des armées entières, mais tout les gens qui travaillent chez Disney sont extrêmemment souriants, « friendly » et ils semblent prendre un véritable plaisir à être là . D'ailleurs, la question n’est pas là de savoir s’ils sont heureux de gagner le SMIC pour transpirer dans un costume de Winnie l’Ourson, la question est de savoir s’ils ont l’air d’être heureux. Effet particulièrement réussi, au pays de l’illusion érigée comme service ultime.
Enfin, à Dinseyland, il y en a vraiment pour tous les goûts, avec des manèges qui s'adressent aux enfants dès un an et demi jusqu'aux montagnes russes qui séduisent les ados en recherche de sensations fortes. 4 univers superbes, chacun dans leur genre, au sein du parc principal : le monde des contes de fées pour les filles, l'ouest américain pour les garçons et les adultes adorateurs de Mark Twain -un espace qui prend toute sa dimension lors de la fête d'Halloween avec des épouvantails à tête de citrouille qui évoquent l'univers des red-necks* et du KKK**-, l'univers des inventions et de la science fiction, avec son traité original façon début du 20e siècle, son Star Tour et son fameux Space Mountain (la pièce maîtresse du parc) et le monde, un peu hétéroclite il faut le dire, de l'aventure où se mèlent décors pseudo orientaux et bateaux de pirates. Il y a aussi le second parc, qui s'est largement étoffé ces dernières années, et qui restaure un magnifique Hollywood des années 50, à vous faire regretter d'avoir vendu les albums d'Elvis de vos parents sur e-bay.
Bien sûr, avec cynisme, on peut dire qu'il s'agit de prêt-à-rêver, de fast food de l'imaginaire. Certes. Mais justement, cette mise à disposition d'un cadre onirique et d'activités pré-machées permet aux parents de se concentrer sur leur relation avec leur enfant, là où ils passent habituellement leur temps et leur énergie à organiser, inventer, créer et innover en matière de distractions pour leur progéniture. Quant à l'effet sur les enfants, il est incontestable : ils entrent et ressortent bouche bée de cet endroit qu'ils n'imaginaient même pas exister. Sans compter la gratitude indéfectible qu'ils auront par la suite à l'égard de ceux qui les ont emmené au Paradis des petits...
À Disneyland, toutes les conditions sont donc réunies pour passer une journée, sans nuage, consacrée à la relation familiale et à la communion sur des manèges conçus, dans leur majorité, pour "vivre des choses ensemble".
Pour une expérience de symbiose totale et parfaitement mystique, je vous recommande toutefois d'éviter le parc au mois d'août, où vous vous retrouverez avec 3 fois plus de visiteurs que le reste de l'année et des files d'attente d'une heure à chaque manège. C'est, certes, l'occasion de discuter avec votre progéniture mais votre patience pourrait être entamée et une quinzaine de minutes d'attente, c'est largement suffisant pour se faire la conversation, laisser monter l'euphorie et, surtout, profiter de la décoration environnante car, comme rien n'est laissé au hasard, il y a toujours des choses à admirer lorsque vous faites la queue chez Disney.

La Tour de la Terreur

La toute dernière attraction en date est une vraie réussite, il faut le dire. "The Hollywood Tower Hotel" est un superbe immeuble Art Déco qui a été carbonisé par la foudre au niveau de son 13e étage. La mise en scène, à l'intérieur, est toute aussi parfaite. Aucune fausse note dans le mobilier années 50, recouvert de toiles d'araignées et joliment patiné puisque vous êtes dans un hôtel désaffecté depuis près de 50 ans. Avec un peu de chance, vous pouvez même être reçu par le groom qui apparait sur les affiches publicitaires pour cette attraction en ce moment. Un petit film vous raconte l'histoire de ces stars d'Hollywood venues séjourner ici et frappées par la foudre lorsqu'elles étaient dans l'ascenseur au niveau du 13e étage. Vous entrez ensuite dans ledit ascenseur et là, par un effet spécial étonnant, votre image dans le miroir disparait... Vous êtes entré dans la 4e dimension, la "Twilight zone" et vous voilà prêt à décoller pour le grand voyage.
Dans un vaste mouvement masturbatoire, l'ascenseur vous propulse tout en haut de la tour pour ensuite se laisser retomber 13 étages plus bas. Vous décollez de votre siège dans une chute vertigineuse, puis vous recommencez : en haut, en bas, en haut, en bas... Proprement masturbatoire, d'autant que vous êtes dans le noir, la plupart du temps. Cette sensation de jouissance individuelle prend tout son sens lorsqu'elle est partagée avec les siens, assis juste à côté.
J'étais toutefois fort mal à l'aise d'avoir croisé dans la file d'attente un petit garçon d'environ 9 ans, seul. Forcément seul. Rondouillet et très bavard, il me racontait qu'il faisait cette attraction pour la 18e fois (de la journée ?). Cette déclaration m'a immédiatement procuré un sentiment de mal-être. On étaient ses parents ? Je réalisais que, même chez Mickey, il y avait des enfants abandonnés. Et, surtout, je me souvenais alors qu'ils étaient légion en dehors de ces murs enchantés. Ce petit garçon, rond d'avoir mangé pour se remplir d'une mère qui n'est pas là, bavard pour mettre à distance la souffrance avec ses mots, s'était fait hypnotiser par ce grand mouvement masturbatoire de la Tour de la Terreur. Car lorsqu'une mère est absente, il faut bien se procurer seul les émotions qu'elle n'est pas en mesure de dispenser. La masturbation compulsive est un exutoire pour ceux qui ont vécu un abandon, réel ou symbolique, une façon de survivre à l'absence de relation originelle.
Mickey, le grand fédérateur, détourné en objet de plaisir narcissique, ironique, n'est-ce pas ?
Je ne sais pas si la Tour de la Terreur, comme le Space Mountain, ont été conçus aussi dans le but de satisfaire les enfants en manque de sensations maternelles, peut-être bien... Ils pensent à toutes les minorités ces américains.
En attendant, si vous passez par Disneyland Paris, venez au moins vivre une fois l'expérience de la Tour de la Terreur et admirer, à plusieurs de préférence, la magnifique vue sur tout le parc lorsque l'ascenseur vous aura hissé jusqu'au sommet.


* Red-neck : littéralement "cou rouge", c'est ainsi que l'on appelle les paysans de l'Amérique profonde (Texas, par exemple), dont le cou a été rougi par le soleil dans les champs, autrement dit, les ploucs réactionnaires du vieux sud (Texas).
** Initiales de Ku Klux Klan et je ne vous fait pas l'affront de vous expliquer de quoi il s'agit.

mardi 5 août 2008

Kung Fu Panda de Mark Osborne et John Stevenson (2008)


À l'ombre des pêchers en fleurs

L'affiche de "Kung Fu Panda" ne rend définitivement pas justice à la beauté spectaculaire de ce film. Je suis donc allée le voir en m'attendant à une comédie décalée avec des scènes de Kung Fu bien rythmées. En fait il s'agit plutôt d'une oeuvre contemplative, destinées, certes, aux enfants mais très asiatique, sur le fond et dans la forme. Un genre d'initiation à l'esthétique de l'extrême orient et aux fondements de la pensée chinoise.
Il est rare que le numérique soit à la hauteur de la réalité, pourtant, c'est ici le cas. Montagnes insaisissables auréolées de nuages célestes, palais aux couleurs chatoyantes et dont chaque détail sculpté est une merveille de délicatesse, végétation majestueuse... Même les personnages de ce film d'animation sont des trouvailles visuelles comme, par exemple, la Tigresse inspirée de la boite du fameux Baume du Tigre qui, de plus, prend la voix féline d'Angelina Jolie. Il y a aussi les clins d'oeils, très réussis, aux chorégraphies aériennes de "Tigre et Dragon" lorsque les 5 volent de toits en toits. Et la joie des feux d'artifices, parfaitement retranscrite, qui donnent à certains plans l'effet d'un énorme Jour de l'An chinois auquel on participerait activement.
Enfin, il y a la préciosité d'un arbre en fleurs qui laisse s'échapper ses pétales comme la vie qui file à chaque fin de printemps. Et une très belle métaphore qui pourrait s'intituler "la mort expliquée aux enfants" lorsque le vieux sage tortue s'évanouit dans un tourbillon de fleurs roses, sans douleur, juste parce que c'est le moment et qu'il doit s'en aller.
En fait, chaque instant de ce film est un cadeau, un hommage à la beauté de la vie et de la mort. C'est probablement pour toutes ces raisons que Kung Fu Panda représente à mes yeux une véritable initiation au cinéma asiatique pour les petits.
Un film à voir sur grand écran évidemment.

Entre frères et soeurs

Le scénario de "Kung Fu Panda" pourrait sembler un peu avare de rebondissements s'il ne s'agissait pas justement d'un film contemplatif. Et si la toile de fond est parfaitement chinoise, le noeud de l'histoire, lui, est international puisqu'il s'agit d'un drame familial ordinaire. Les 5, animaux surentrainés pour protéger la cité féodale, frères et soeurs symboliques, se disputent les faveurs de papa. Cette fois encore, il est question de savoir qui sera l'élu, le légendaire guerrier désigné pour débarrasser le peuple d'un ennemi impitoyable. Et là où se situe le drame, c'est que c'est le petit dernier, a priori totalement dénué de talent et de persévérance, qui est choisi, à savoir Po, le panda. Imaginez donc la déconvenue des 5 ainés après tous ces efforts, ces années d'acharnement pour attirer le regard de leur père spirituel, Maître Shifu. Il y a de quoi se dire, effaré, comme le faisait Salieri dans "Amadeus" à propos d'un Mozart immature : "Et c'est cette créature que Dieu avait choisi..."
Effectivement, le fils préféré de papa est un panda glouton et paresseux. Est-ce là une façon d'expliquer aux enfants qu'il n'y a souvent rien à comprendre dans les affinités des parents au sein d'une fratrie ? Peut-être bien... La philosophie du film est qu'il faut, de toutes façons, non pas se résigner, mais accepter les choix parentaux, quels qu'ils soient pour mieux partir s'épanouir ailleurs.
Le chemin qui mène à cette acceptation sereine, la Tigresse a déjà du le parcourir une première fois et elle nous le raconte. En effet, un autre noeud dans la relation entre les enfants et leur Maître est que ce dernier a perdu un élève avant même de les connaître. Il a pris sous son aile un jeune léopard, le cruel et fourbe Taï Lung, puis il a été déçu par ce dernier et il a du le laisser partir. Ayant perdu un enfant, le Maître Shifu se retrouve dans l'incapacité d'aimer ses élèves par la suite et, s'il entreprend toutefois de former la jeune Tigresse, il ne lui manifeste aucune affection paternelle. Ce pourrait donc bien être une métaphore du parent qui a perdu un premier enfant et se retrouve dans l'incapacité de nouer une véritable relation avec les suivants... Là encore, le message adressé aux jeunes (et moins jeunes) spectateurs est qu'on ne peut rien y faire, il faut apprendre à vivre avec (ou plutôt sans) et aller chercher ailleurs ce qui ne pourra jamais être donné par les parents endeuillés.

Une approche de l'Asie, un éloge de la persévérance au travers de la pratique des arts martiaux et un regard apaisé sur les rapports familiaux... Kung Fu panda est, à tous points de vue un film initiatique qui essaie de nous emmener au-delà de nos réflexes enfantins et nous invite à dépasser ce qui pourrait nous empêcher de réaliser notre destin.